Depuis les mesures de confinement prises par le gouvernement français, les habitudes de consommation se sont tournées vers le numérique. Professionnels et particuliers se sont adaptés à la situation en maximisant les précautions pour la santé de tous.
Beaucoup d’inquiétudes planent face à cette crise sanitaire. La vulnérabilité individuelle et collective pousse les consommateurs à modifier leur comportement d’achat. La distanciation sociale devenue obligatoire, le numérique semble devenir la solution incontournable pour les entreprises et les consommateurs.
En constante augmentation ces dernières années, le e-commerce s’est d’autant plus intensifié depuis le début du confinement : il occupe désormais 20% des ventes en France. Grâce au numérique, de nombreux commerçants ont la possibilité de maintenir leur activité en privilégiant la santé des salariés.
Quant aux consommateurs, ils commandent depuis leur domicile en attendant d’être livrés ou d’aller récupérer leur commande. Une pratique plus sécuritaire, qui a doublé ce dernier mois.
En apportant une connexion Très Haut Débit partout en France et en priorité dans les zones blanches, la fibre optique contribue au développement du commerce en ligne. Le Plan France Très Haut Débit, initié par l’État et les collectivités locales, gomme peu à peu les disparités numériques entre les différents territoires. D’ici 2022, chaque particulier et professionnel pourra bénéficier d’une connexion fibre optique afin de profiter de tous ces services numériques, partout sur le territoire.
On assiste à un changement des habitudes de consommations des Français : le drive n’a jamais connu autant d’affluence, pas même pendant les périodes de fêtes. Certaines enseignes enregistrent un taux de fréquentation 30 à 70% plus élevé.
Les individus sont deux fois plus nombreux à commander en ligne, pour limiter au maximum leur exposition en dehors du domicile. Résultat, les supermarchés s’adaptent à cette demande en multipliant l’approvisionnement des entrepôts de stockage. Les autres services viennent prêter main forte au drive, en complément de nouvelles embauches.
Les ventes des produits de première nécessité ont pris une ampleur inattendue dans les supermarchés. Pour soulager cette forte affluence, l’e-commerce prend le relai. Amazon et Cdiscount ont d’ores et déjà annoncé qu’ils accordaient la priorité aux produits essentiels. La livraison par internet est d’autant plus sollicitée par les personnes fragiles qui ne peuvent se déplacer.
Si les grandes enseignes sont très sollicitées, le commerce de proximité connait lui aussi une forte affluence. À la ville comme à la campagne, les individus s’orientent vers les commerces proches de chez eux. Des motivations pratiques, mais surtout solidaires envers l’économie locale. Ce sentiment de proximité joue un rôle très important dans le processus d’achat : les consommateurs accordent davantage de confiance aux acteurs locaux.
À l’instar des supermarchés, les commerces et producteurs locaux ont également développé des systèmes de drive et de click and collect pour s’adapter aux nouveaux besoins. En complément de la distanciation sociale, ce concept permet aux clients de faire leurs courses en passant commande par internet ou par téléphone.
Une méthode flexible pour les entreprises, qui peuvent poursuivre la commercialisation en fonction de leurs ressources (mails, site internet, téléphone …). Quant aux clients, ils ont la possibilité de choisir le moment de récupérer leur commande sans tomber dans l’affluence des supermarchés.
De nombreuses plateformes permettent d’améliorer la vente à distance pour les petits producteurs ou pour d’autres commerces non-alimentaires… C’est le cas de Ma Ville Mon Shopping, une filiale de La Poste qui propose aux consommateurs de réserver, d’acheter et de venir récupérer leur commande. La plateforme dispose même d’un service de livraison, pour acheminer les commandes aux personnes les plus fragiles, dans un rayon géographique proche.
Le site Ma Ville Mon Shopping vient d’être lancé et continuera d’étendre ses zones de couverture.
D’autres sites comme Mon Petit Drive, Veando, Ollca et Mon Petit e-commerce disposent également de ce type de fonctionnalités.
Les mairies et collectivités locales ainsi que les associations de commerçants n’hésitent pas à afficher leur soutien envers les entreprises locales. Les consommateurs peuvent se renseigner sur les commerces ouverts en se rendant sur leur site internet ou page Facebook.
Les outils comme le Marché Vert, Ça reste Ouvert, Solidarité Producteurs Locaux permettent de repérer sur une cartographie, les magasins et services ouverts les plus proches.
Plus que jamais, la présence des enseignes locales sur le web est devenue indispensable. Une étude menée par Kantar révèle que depuis le début de l’épidémie, le trafic sur le net a augmenté de plus de 70%. Les réseaux sociaux ont quant à eux, un taux 61% plus engageant qu’en temps normal. Une opportunité pour les commerces afin de faciliter le contact direct avec leur clientèle, même pour les entreprises dans l’incapacité d’exercer pendant le confinement.
Le numérique apparaît comme une véritable solution pour privilégier les gestes barrières, éviter au maximum les contacts, et poursuivre les activités professionnelles. Améliorée et répandue grâce au déploiement de la fibre optique, la vente à distance permet de maintenir les échanges commerciaux sur tout le territoire français, pour les petites et grandes entreprises. L’émergence du drive et du click and collect relève l’importance d’une transition numérique, à la fois pour la santé, l’amélioration de notre qualité de vie et l’économie.
Charlotte B.