Déconfinement : comment le numérique a-t-il modifié nos habitudes de consommation ?
Publié le 28 mai 2020

Déconfinement : comment le numérique a-t-il modifié nos habitudes de consommation ?

La crise sanitaire a profondément modifié les habitudes des français. Le numérique s’est imposé comme solution face à la distanciation sociale. Permettant de protéger les citoyens mais aussi de faciliter leur quotidien, ces nouvelles habitudes connectées vont-elles se poursuivre après le confinement ?

D’après une étude menée par Yougov au mois de mai, 62% des français affirment que la crise du Covid-19 a remis en question leur manière de consommer.
Pour les achats alimentaires par exemple, la tendance s’est accentuée autour de la vente à distance. Près de 20% d’entre elles furent réalisées par le biais de sites e-commerce, tandis que les drives étaient saturés. Mais qu’en est-il depuis le déconfinement ?
Il est pour le moment trop tôt pour affirmer que ces changements vont se poursuivre sur le long terme. Cependant quelques signes indiquent déjà que les consommateurs sont plus attentifs à certains aspects.

La sécurité sanitaire occupe la première place des préoccupations. C’est l’une des raisons pour laquelle les achats à distance sont privilégiés. En effet, plus les contacts extérieurs sont évités, plus le risque de propagation du virus est faible.
La qualité des produits se place en seconde position. L’étude Yougov révèle que 83% des français souhaitent s’orienter vers des produits locaux, et 69% vers des petits commerces et des producteurs. Un désir de consommer sainement et de manière éthique, traduisant un rejet de la consommation industrielle et de masse.

Durant le confinement, de nombreuses personnes ont pu découvrir ou renouer avec la cuisine grâce à la diversité de contenus culinaires proposés sur les réseaux sociaux et les sites internet dédiés.
Cette période fut aussi l’occasion de créer un lien fort avec l’environnement local, y compris les commerces de proximité.

De leur côté, les petits producteurs ont été nombreux à se saisir du numérique pour vendre, comme l’e-commerce, le drive ou encore le click and collect. De nouveaux usages qui offrent la possibilité aux entreprises d’accroître leur notoriété et de les rendre plus flexibles.
De nombreuses plateformes ont vu le jour pour permettre aux petits producteurs de vendre, sans pour autant bénéficier de site internet. C’est le cas de Ma Ville Mon Shopping, Veando ou Mon Petit Drive.

D’autres sites référencent les commerces de proximités par géolocalisation pour favoriser les échanges locaux.

 

 

 

Quelle destination touristique après le confinement ?

Alors que les vacances à l’étranger demeurent toujours incertaines, la plupart des français commencent déjà à planifier leur programme estival. Quelles seront les destinations prisées cette années en France ?
S’il y a de fortes chances pour que le sud du pays connaisse un afflux de touristes, d’autres lieux moins visités pourraient également se démarquer.

Le confinement a fait émerger un désir de grand air, loin de la ville et de la foule. Le tourisme local pourrait connaître un grand succès : plus proche, accessible et plus sécuritaire ! Une occasion « de faire prendre conscience de la richesse de l’offre touristique française », confie Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat en charge du Tourisme, à l’AFP.  La France dispose en effet d’un riche patrimoine avec une diversité de paysages qui sauront séduire les amateurs de plages, de montagnes ou de lieux chargés d’histoire !

C’est aussi une opportunité pour les territoires moins visités de promouvoir leur offre. Le numérique permet d’offrir une véritable visibilité aux sites naturels et culturels. Internet est le premier réflexe des utilisateurs pour se renseigner sur leur prochaine destination. Les acteurs du tourisme ont une véritable carte à jouer en alimentant leurs réseaux sociaux, sites internet ainsi que les sites de réservation et de comparaison touristique. Par ailleurs, les nouveaux usages du numérique tels que les visites en 360° ou les parcours en réalité virtuelle attirent les plus curieux et les aident à se projeter dans leurs futures vacances !

Grâce au Plan France Très Haut débit en vigueur depuis 2013, les zones rurales sont prioritaires pour accéder à une connexion en fibre optique. Une infrastructure essentielle pour valoriser les territoires et redynamiser le tourisme local.
La présence sur le web est devenue incontournable pour les hôtels, restaurants et autres structures dépendantes des vacanciers. La crise du Covid-19 a eu un impact considérable sur leur activité économique, c’est pourquoi le numérique, de part sa capacité de rayonnement et son impact, est un vrai coup de pouce pour les acteurs du secteur touristique.

 

 

Le numérique, support pour la réouverture des restaurants, hôtels et parcs de loisirs

À quelques jours de la réouverture, les restaurateurs s’adaptent aux mesures de sécurité sanitaire. Les contacts doivent être évités et l’espace réaménagé pour respecter une distance minimale d’un mètre par client. Ce dispositif réduira grandement la capacité d’accueil des restaurants, et par conséquent, leur chiffre d’affaires.

Par pallier le manque de consommateurs, la plupart des structures proposeront le service à emporter, déjà en place pendant le confinement. Plusieurs choix s’offrent aux clients pour commander : les sites tels que Just Eat, Deliveroo ou Uber Eat, en commandant directement sur le site du restaurant ou encore par téléphone.

Dans le but accompagner les professionnels, La Fourchette (The Fork) a mis en place un guide « clé de succès pour mettre en place un service de livraison ou de vente à emporter » disponible sur leur site internet.
Google quant à lui, a ajouté les renseignements « repas sur place », « vente à emporter » et de « livraison » afin rendre l’information plus claire et accessible.
En salle, le numérique permet également d’appliquer les gestes barrières en proposant un menu digitalisé accessible depuis un smartphone, ou en privilégiant le paiement sans contact.

Du coté des consommateurs, ils ont été nombreux à commander des repas pendant le confinement. Désormais, ils seraient 65% à souhaiter vouloir se rendre plus souvent au restaurant, et 77% souhaitent y retourner dans les trois prochains mois.

Concernant les hôtels, ils n’étaient pas contraints de fermer mais la faible affluence de voyageurs a grandement réduit leur fréquentation. Ils se préparent à accueillir à nouveau les clients en respectant une limite de 10 à 40% de leur capacité de réception.
Les campings et parcs de loisirs pourront quant à eux rouvrir dès le 2 juin. Pour ces professionnels également, la réservation en ligne va grandement faciliter la gestion des visiteurs.

 

La crise sanitaire a poussé les individus à remettre en question leur mode de consommation. Elle a également révélé la nécessité du numérique qui facilite grandement notre quotidien, même après le confinement.
Ces nouveaux usages connectés, rendus possibles par le déploiement de la fibre optique sur tout le territoire, permettent non-seulement d’appliquer les gestes barrières, mais disposent également d’un intérêt pour les professionnels, puisqu’ils pourront plus facilement reprendre et ou développer leur activité.

 

Charlotte B.

 

 

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