Vidéoprotection : des communes urbaines et rurales plus sûres grâce au déploiement de la fibre
Publié le 22 avril 2022

Vidéoprotection : des communes urbaines et rurales plus sûres grâce au déploiement de la fibre

La sécurité est un enjeu important des territoires. Contribuant à protéger les biens et les personnes, la vidéoprotection est devenue l’outil indispensable des mairies. Un bénéfice que même les petites communes peuvent désormais s’offrir grâce au déploiement de la fibre optique à l’échelle nationale.

 

La sécurité, un facteur de bien-être et d’attractivité territoriale

Au début des année 90, la commune de Levallois-Perret fut la première à expérimenter les caméras de surveillance dans l’espace public. Au départ, ce choix n’a pas vraiment fait l’unanimité auprès des administrés. Pourtant, l’opinion a rapidement changé d’avis lorsque l’outil s’est montré efficace dans le renforcement de la sécurité de la ville.

Aujourd’hui, nous sommes loin des clichés portés par la vidéosurveillance : les citoyens sont rassurés de savoir que la commune est équipée d’un tel dispositif. D’une part, la vidéoprotection prévient des comportements malveillants. À Mazères, village de 3 500 habitants, la mise en place de six caméras de surveillance a permis de baisser la délinquance de 30%. Il en est de même pour Hardinvast, 920 habitants, qui a souscrit à une solution de vidéo surveillance en 2020 afin de lutter contre les cambriolages.  « Les chantiers de lotissements en construction étaient souvent visités, des maisons cambriolées. Les écoles maternelles avaient également été victimes de dégradations. Ces comportements coûtent cher, les gens étaient donc en demande de ce type d’installation, qui a un effet dissuasif. Au sein de mon conseil municipal, le projet ne faisait pas l’unanimité, il a fallu convaincre. Mais aujourd’hui, personne ne regrette ce choix. » explique le maire Guy Amiot au media La Presse de la Manche. Grâce à l’effet dissuasif des caméras, ces communes ont pu retrouver un climat de sécurité.

D’autre part, ce système est d’une précieuse aide pour les enquêtes de la police et de la gendarmerie. Les images captées aident, en effet, à identifier et arrêter les coupables. Dans le village de Verlinghem, les caméras ont permis de stopper les dégradations en confrontant les individus responsables. « Lorsque des dégradations ont été constatées au niveau de la salle de sport, au tout début de la mise en place de la vidéo, des ados de la commune ont été convoqués avec leurs parents, preuves à l’appui. L’envie leur est soudainement passée depuis. » témoigne le maire dans une enquête menée par la CNIL au sujet de l’efficacité de la vidéosurveillance.

 

La vidéoprotection, également pilier de nouveaux usages

Au-delà de lutter contre les incivilités et la délinquance, la vidéoprotection ouvre la voie à de nouveaux services au profit des citoyens et de leur commune. En effet, les caméras peuvent surveiller le trafic routier, et notamment servir de témoin en cas d’infraction de la route. Ainsi, la commune d’Epinay-sous-Sénart (12 600 habitants) a su faire respecter l’interdiction de circulation des poids lourds dans son centre en raison du risque de blocage de certaines rues.

Concernant les risques naturels (inondations, chutes d’arbres…) ou technologiques (incendies…), la vidéoprotection se révèle également très efficace. Grâce à un visionnage en temps réel, la mairie ou la gendarmerie est instantanément informée de l’incident. En ce sens, cette solution accélère et facilite les interventions.

Certaines communes l’utilisent également pour soutenir une agriculture durable et limiter l’utilisation d’intrants ou le sur-arrosage en permettant d’avoir une vue d’ensemble sur les cultures.

 

La vidéoprotection, un dispositif très encadré

La vidéoprotection est un formidable outil pour veiller à la sécurité du territoire. Néanmoins, avant d’implanter des caméras, la collectivité doit obtenir l’accord du préfet. Pour chaque projet de vidéoprotection, elle doit constituer un dossier détaillé (nombre de caméras, emplacements, orientation…) respectant des mesures strictes imposées par l’Etat et la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés). Par exemple, les caméras ont interdiction de porter atteinte à la vie privée des usagers. Seules les zones publiques sont filmées de manière à ce que l’intimité des citoyens soit préservée. Par ailleurs, les images sont conservées au maximum pendant un mois, sauf procédure judiciaire en cours.

 

La fibre optique : l’infrastructure qui a démocratisé la vidéoprotection à la fois dans les villes et dans les communes rurales

Face à la montée des incivilités et de la délinquance, la vidéoprotection s’est amplement répandue. En 2014, seules 2 000 municipalités étaient équipées de caméras dans l’espace public tandis qu’en 2020, on en comptait plus de 6 000 !

Un chiffre qui a triplé grâce aux souscriptions des villes mais aussi à celles des collectivités rurales, autrefois peu friandes de la vidéoprotection. En effet, ce dispositif peut se montrer assez coûteux pour des petites communes, qui sont elles aussi touchées par la hausse des délits. Le déploiement de la fibre a donc constitué un vrai tremplin pour que ces dernières puissent accéder à cette solution en faveur d’une meilleure sécurité.

Désormais implantée sur la grande majorité du territoire français, la fibre optique confère des débits adaptés à tous les besoins. Qu’il s’agisse d’un seul bâtiment ou de plusieurs quartiers, cette infrastructure offre le débit nécessaire pour couvrir une longue distance. Contrairement aux autres technologies, elle dispose d’une large bande passante dont l’altération du signal d’origine reste minime. La fibre offre ainsi des images de qualité retransmises instantanément au poste de surveillance.

Par ailleurs, lorsqu’elle est déjà présente sur le territoire, cette infrastructure rend la vidéosurveillance plus accessible. En effet, une partie des coûts de l’installation provient du génie civil, ce qui est évité quand des infrastructures existent déjà. Bien que certains projets puissent bénéficier de subventions (délivrées par certaines Régions, le DETR ou le FIPD), la fibre participe elle aussi à baisser les coûts de cette solution.

 

 

 

Placée au service de la sureté du territoire, la vidéoprotection gagne en popularité auprès des collectivités, tant en ville que dans les zones rurales. En prévenant de la délinquance et en permettant d’identifier les individus malveillants, cette technologie profite à la fois aux citoyens et aux communes. Par ailleurs, l’usage des caméras se décline dans une multitude d’autres services : du trafic routier à l’agriculture, en passant par les risques naturels et technologiques du territoire. Mais ce qui fait de la vidéoprotection une solution aussi répandue, ce sont les infrastructures installées en amont, assurant son bon fonctionnement. Grâce au Plan France Très Haut Débit et au déploiement généralisé de la fibre optique, la vidéoprotection est accessible même pour les petites communes rurales. En ce sens, cette technologie télécom participe activement à la réduction des inégalités présentes sur le territoire et œuvre indirectement pour la sécurité de tous.

 

 

Charlotte B.

 

Sources : Service PublicCNIL – La Tribune 

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