La fibre offre de nouvelles opportunités à la restauration
Publié le 5 décembre 2019

La fibre offre de nouvelles opportunités à la restauration

Le digital se met à table ! Les restaurants sont à la conquête des nouvelles technologies, à la recherche d’une nouvelle expérience pour leurs clients. Alors que l’humain est au cœur du métier, comment la restauration imagine-t-elle sa transformation numérique ?

De nombreux domaines d’activité ont fait le choix du numérique en modernisant leur façon de travailler et leur offre de service. Un changement qui ne semble pas effrayer les restaurateurs, friands d’innovation. Loin de remplacer l’humain, le digital joue un rôle clé dans chacune des étapes, de la consultation au règlement, en passant par la prise de commande.

Autrefois, les clients se rendaient au restaurant, et se contentaient du service proposé. Désormais ce sont aux établissements de chercher les clients, grâce à une ambiance, des mets et services différenciés, et en personnalisant au maximum la relation avec le consommateur.

 

Une gestion plus fluide

Tâche fastidieuse, le management d’un établissement fut l’une des premières missions à avoir été digitalisée. En peu de temps, les logiciels de gestion sont devenus essentiels au bon fonctionnement des structures. Ce type d’outil permet d’agir sur plusieurs plans, à commencer par la gestion des comptes. L’élaboration de l’emploi du temps du personnel est elle aussi facilitée, et chaque employé a la possibilité de consulter son planning en temps réel depuis son smartphone.
Géré de manière intelligente, le stock est directement connecté aux cuisines, elles-mêmes liées à la prise de commande. La matière première est directement décomptée, et si besoin ajoutée aux prochaines commandes fournisseurs. Un fonctionnement en temps réel et sans interruption garanti par la puissance de la fibre optique !
Brut Butcher est l’un des restaurants qui peut témoigner de l’efficacité de ces logiciels : la digitalisation de l’ensemble des étapes lui permet considérablement de gagner du temps, et de se concentrer sur d’autres tâches.

Vous avez sans doute déjà commandé ou réservé en ligne dans l’optique de vous renseigner. Si les restaurateurs y voient eux aussi un avantage pratique, la commande et la réservation en ligne sont des sources d’informations précieuses. Par exemple, le contenu du panier ou le choix des plats, la date et l’heure de commande/réservation sont enregistrés dans une base de données qui, par la suite va analyser les habitudes des individus. Le restaurateur peut alors optimiser l’achat des matières premières selon les préférences de ses clients, et permettre ainsi de lutter contre le gaspillage, et à terme de réduire ses dépenses. Par ailleurs la carte est susceptible d’être modifiée, pour répondre aux préférences des clients.

 

De la prise de commande à l’addition

Le digital est présent dès la commande : bornes, tablettes, tables connectées… Si au premier abord ces outils s’apparentent à ceux des fast-food, c’est pourtant une tendance qu’adoptent peu à peu les enseignes de fait-maison, slow-food et circuits courts. Le but est de rivaliser avec les géants de la « malbouffe », souvent préférés car plus rapides. L’enjeu est de taille puisque le ticket moyen bondit de 23% lorsque la commande est effectuée via un écran tactile.

Restaurant 2.0, l’Agora a élaboré sa stratégie digitale en fonction de sa cible. Installée dans la gare de Montpellier, les voyageurs sont la principale clientèle de la brasserie. Équipée de tables connectées, l’enseigne offre la possibilité aux consommateurs de consulter le menu et d’effectuer directement leur commande. Un usage intuitif, rapide et fluide, où le serveur n’est appelé qu’en cas de besoin grâce à un bouton d’appel sur l’écran. Le personnel de service est ainsi revalorisé, puisqu’il détient le rôle de conseil quant à la provenance et la qualité des produits employés.

Les horaires de trains sont disponibles sur les tables connectées de l’Agora, afin de renseigner au mieux le voyageur. Pendant le temps d’attente, les clients peuvent effectuer des recherches sur le web et jouer à de nombreux jeux, directement à table.

Déjà disponible dans plusieurs autres enseignes, l’Agora travaille sur le règlement de l’addition via les tables connectées. La possibilité d’ajouter l’option « doggybag » est également en étude, pour les voyageurs les plus pressés, qui souhaiteraient emmener un dessert.

Comme l’Agora, les entreprises de restauration développent une stratégie digitale qui tend à personnaliser leur offre. Un moyen de répondre précisément aux besoins de leur cible, et d’anticiper les nouveaux comportements. La fibre permet de rendre les enseignes agiles, grâce au fonctionnement simultané des installations en Très Haut Débit.

 

Le futur est déjà dans nos assiettes

Rendre ses clients indépendants, c’est le rêve de Chope-moi, qui a élaboré ses brasseries autour de ce concept « self-service ». Les clients se voient remettre une carte RFID (radio frequency identification, ou carte d’identification) et s’installent à l’une des tables équipées d’une tireuse à bière connectée. Créditée à volonté, la carte permet aux consommateurs de se servir à tout moment en la scannant auprès de la tireuse. Vous pouvez observer votre consommation en temps réel, ainsi que celle des autres personnes présentes dans le bar. Une idée de l’enseigne pour créer un lien de proximité avec le groupe situé en face de vous !
Le concept s’étend à un mur à bières connecté, toujours accessible par carte RFID. Rassurez-vous, si vous n’aimez pas la bière, vous pouvez toujours commander une autre boisson ou des tapas via la tablette tactile mise à votre disposition. L’avantage de Chope-Moi ? Zéro temps d’attente, une ambiance conviviale et ludique !

De l’autre coté de la frontière, Foodloop propose une expérience unique à vivre. Situé au cœur du parc d’attraction allemand Europapark, le restaurant a su développer un service à la hauteur de ses manèges ! Les clients commandent leurs plats et boissons sur une tablette tactile, et les reçoivent… via un système de rails. Non vous ne rêvez pas, votre commande emprunte bel et bien la version miniature d’une rampe d’attraction, avec quelques loopings en prime. Le système est entièrement automatisé, ce qui permet aux cuisines d’envoyer directement les plats sur rails et de les étiqueter grâce à des imprimantes connectées aux bornes de commande. Foodloop sert en moyenne 1450 couverts par jour et rencontre un véritable succès auprès des visiteurs, qui n’hésitent pas à faire la queue pour découvrir le restaurant.

 

La livraison promet elle aussi d’entrer en mutation dans les années à venir. Uber Eats travaille d’ores et déjà sur un prototype de livraison par drone. Loin des modèles classiques, le design de l’appareil a été spécialement conçu pour améliorer sa stabilité et sa vitesse afin de livrer les repas.
Un outil qui pourrait faire gagner du temps aux clients pressés (ou affamés !), mais qui comporte tout de même quelques inconvénients : le drone ne pourra contenir que deux repas, pour une portée de 20km. L’atterrissage est quant à lui prévu dans un point de dépôt où un chauffeur se chargera du reste de l’acheminement. Uber Eats segmente sa livraison pour améliorer sa qualité de service, et son taux de couverture sur la ville. Pour le moment le drone demeure toujours en phase de test, mais l’entreprise américaine compte bien améliorer son nouveau service, et le concrétiser en 2021.

 

Comment pouvons-nous imaginer le restaurant du futur ? La fibre optique propose de belles opportunités digitales pour les métiers de la restauration, en répondant aux nouveaux besoins des consommateurs. Plus agiles, les entreprises réduisent leurs coûts, gagnent du temps et apprennent à mieux connaître leur clientèle. Des résultats concrets qui poussent chaque jour de plus en plus de restaurateurs à se raccorder au Très Haut Débit et à investir dans les nouvelles technologies.

 

 

 

 

Charlotte B.

 

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