La fibre optique modernise le réseau de télécommunications du Charles-De-Gaulle
Publié le 5 mars 2019

La fibre optique modernise le réseau de télécommunications du Charles-De-Gaulle

Mis en service en 2001, le Charles-De-Gaulle a fait peau neuve. A « mi-vie », seule une refonte complète du fleuron de la Marine nationale permettait de maintenir son état et de lui faire bénéficier des meilleurs équipements informatiques et technologiques qui soient. Amorcé au cours du premier trimestre 2017, ce chantier titanesque aura duré 18 mois.

Pour son capitaine de vaisseau Marc-Antoine Lefèbvre de Saint-Germain, en poste depuis le 28 juillet 2017, il s’agissait en effet, « de maintenir le bateau pour les 20 années suivante à un niveau technologique qui soit à la hauteur du contexte dans lequel il va être engagé. C’est à la fois une révision et une rénovation complètes. ». Condition préalable pour atteindre cet objectif et basculer vers un système d’information et de communication performant : l’installation de la fibre optique.

Pas moins de 400 km de câbles de fibres optiques ont été tirés à l’intérieur du porte-avions ! Une technologie à l’épreuve du temps et de ses caprices, capable de résister aux perturbations et pouvant également supporter des trajets longue distance. La garantie d’une alimentation continue et ce sans interruption. Ces câbles sur-mesure ont pour vocation de répondre aux exigences croissantes de bande passante que ce soit pour communiquer la voix, les images ou les données, partout, à tout moment et en toute sécurité. Du fait notamment de l’automatisation accrue des opérations, les réseaux fibrés deviennent les principaux réseaux de communication tant dans les bateaux de surface comme les porte-avions, que les sous-marins. C’est pourquoi son installation à bord du porte-avions Charles-De-Gaulle fut l’un des points essentiels de sa rénovation.

Un petit pas pour le Charles-De-Gaulle, un grand pas pour ses systèmes de renseignement embarqués

Un changement anticipé, qui a facilité le basculement des équipements embarqués de ce géant des mers et notamment de ses systèmes de communication comme le deuxième dispositif d’appontage du navire : le « miroir ». Un système de transmission des informations optiques aux avions en approche, remontant à l’époque du « Clem », surnom donné au Clémenceau, 6ème porte-avions au service de la Marine française de 1961 à 1997. Un exemple parmi tant d’autres, qui témoigne de l’engouement prononcé pour cette technologie d’une grande fiabilité.

Le Charles-De-Gaulle a également été doté du système de veille optronique navale le plus avancé développé par Thales : Artémis. Un système de veille passif permettant au porte-avions de surveiller son environnement de jour comme de nuit, destiné à assurer la sécurité du navire et sa survivance jusqu’à l’horizon. Seul ou combiné à d’autres capteurs, il est capable de détecter une large gamme de menaces qu’elles soient, aérienne, maritime, côtière ou terrestre. D’ores et déjà opérationnel à bord de frégates multi-missions, il fait office d’exemple pour ses concurrents notoires.

L’obsolescence technologique qui s’était emparée du navire au fur et à mesure des années n’est plus qu’un vieux souvenir pour l’unique porte-avions de la marine française.

A nouveau à la pointe de la technologie depuis l’été dernier, il repartira en mer dès cette année pour de nouvelles missions… Gageons que la communication optique et notamment la fibre ont de beaux jours devant elles !

 

Adeline M.

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