Mobilité douce : comment le numérique vous encourage à prendre votre vélo
Publié le 12 octobre 2022

Mobilité douce : comment le numérique vous encourage à prendre votre vélo

Dans son observatoire publié en septembre dernier, l‘association Vélo & Territoires constate une hausse de la pratique du vélo pendant les huit premiers mois de 2022. Des cyclistes toujours plus nombreux, pour plusieurs raisons : mode de transport moins onéreux, mobilité plus écologique et… de nouvelles fonctionnalités numériques qui rendent les trajets plus faciles et sécurisés au quotidien !

 

Un contexte favorable à la pratique du vélo

Le vélo a le vent en poupe ! Depuis le premier confinement, sa pratique n’a cessé d’augmenter. Ce qui, au départ, se présentait comme une alternative aux transports en commun pendant la crise sanitaire, a rapidement évolué : aujourd’hui, le vélo est un réflexe pour beaucoup de Français !

Il faut avouer que les collectivités ont déployé beaucoup d’efforts pour créer des zones cyclables dédiées et sécurisées. Une condition incontournable qui encourage les administrés à choisir le vélo, que ce soit pour les trajets quotidiens ou pour une simple balade. La Première Ministre, Elisabeth Borne a d’ailleurs annoncé le deuxième volet du plan vélo le 20 septembre dernier : un budget de 250 millions d’euros pour financer et compléter les 49 000 km d’infrastructures déjà effectifs. Une mesure qui devrait encore convaincre les citoyens d’opter pour les mobilités douces.

D’autre part, la prise de conscience écologique n’a jamais été aussi forte. En France, le transport est l’activité qui rejette le plus de gaz à effet de serre. Rien qu’en 2019, il représente environ un tiers du total des émissions de CO2. Cumulé à l’augmentation du prix du carburant, bon nombre d’individus s’oriente vers les deux roues non-motorisés. Accessible, écologique mais aussi bon pour notre santé, le vélo a tout d’un atout !

Pour autant, nos bicyclettes possèdent tout de même quelques petits inconvénients : difficulté à planifier ses trajets, sécurité routière, vol… Et si le numérique participait à lever une partie de ces freins ?

 

Les solutions numériques qui développent l’usage du vélo

Par rapport à la voiture ou aux transports en commun, le vélo présente de nombreux avantages pour les petits trajets. Pourtant, certaines contraintes retardent le développement de ce moyen de locomotion à plus grande échelle.

Pour longtemps encore ? La transition numérique fait, elle aussi, bouger les comportements ! L’apparition de nouveaux outils connectés rend le vélo plus pratique et sécurisé !

 

Une meilleure cyclabilité 

Bien souvent, les routes partagées avec des véhicules motorisés peuvent décourager les individus à enfourcher leur selle. Voirie étroite, passages très fréquentés, présence d’enfants pendant les trajets…

Grâce aux quelques 250 applications GPS vélo disponibles, les individus peuvent prévoir leurs recherches et cartographier leurs itinéraires. Déjà utilisées par 49% des cyclistes, ces applis filtrent les trajets en fonction des critères recherchés.

Géovélo, la plateforme phare des cyclistes, permet même de choisir entre plusieurs itinéraires : le plus court, le plus sécurisé, etc. Cette fonctionnalité est rendue possible via la collecte de données, prélevées le plus souvent à l’aide de capteurs et de caméras, ou bien grâce à la contribution des utilisateurs (bouchons, accidents, chantiers…). Les informations reçues sont directement envoyées à Géovélo qui les retransmet sur l’application. Avec le déploiement massif de la fibre optique en France, les échanges se font à la vitesse de la lumière. Ainsi, des serveurs jusqu’aux smartphones des utilisateurs, le GPS est en mesure de fournir un diagnostic très précis et toujours en temps réel.

Autre avantage : les informations sur les parkings deux-roues et stations vélos libre-service. Au-delà de faciliter le parcours des cyclistes, l’idée est de fournir les mêmes fonctionnalités que les applications de parking/places disponibles.

Portées à la connaissance des collectivités, les applications GPS vélo facilitent le quotidien des usagers. En encourageant la mobilité douce, on constate un trafic moins dense et une meilleure qualité de l’air sur le long terme dans les villes et villages partenaires.

 

Des équipements connectés pour une meilleure sécurité routière 

À l’instar de tous les usages présents sur la route, les cyclistes s’exposent à des risques. Afin d’améliorer leur sécurité, des équipements intelligents existent. Le casque connecté, par exemple, dispose d’une fonction LED qui permet d’être visible la nuit et de mettre son clignotant. Connecté au téléphone du cycliste, cet accessoire intelligent dispose aussi d’autres fonctionnalités : détection de chute (présence de capteurs dans le casque), géolocalisation des accidents et alerte des proches, utilisation du téléphone en main-libre, etc.

La start-up française Cosmo Connected, qui est également fabricant de casques connectés, travaille sur un tout nouveau prototype. Plus pratique et sécurisé qu’un écran de smartphone, les lunettes connectées informent sans faire perdre de vue la route.

Présenté au CES 2020, cet accessoire se veut être aussi performant qu’une application GPS : vitesse en temps réel, visualisation du trajet, distance restante… Aussi disponible sous forme de visière, le cycliste a la possibilité de choisir son équipement, selon ses préférences, pour être protégé et s’informer sur la route.

 

Eviter les vols en connectant son vélo 

Depuis le mois de janvier, plus de 250 000 vélos ont déjà été volés. On estime que, d’ici la fin de l’année, le bilan s’élèvera à environ 400 000 vols. Un fléau qui augmente d’année en année et qui représente un réel frein pour ceux qui voudraient se mettre en selle.

Pour pallier ce problème, les cyclistes peuvent s’équiper d’un GPS capable de tracer le vélo en temps réel. C’est le cas du TKSTAR TK905, un appareil connecté discret et étanche, avec une autonomie de batterie de 3 mois. Placé sur le vélo, il indique où se trouve le deux-roues non-motorisé avec une précision de 5 à 15 mètres. Ce dernier est connecté au smartphone de l’utilisateur afin de lui communiquer les données instantanément en cas de vol.

Même chose pour Invoxia Bike Tracker, à la différence que ce GPS-ci comprend une alarme antivol activée. Dès que quelqu’un déplacera le vélo, le cycliste sera alerté par une notification sur son téléphone.

Pour les vélos électriques, d’autres solutions existent. Voltaire, la célèbre marque française de vélo électrique, a eu l’idée d’intégrer un système de verrouillage et déverrouillage à l’aide de son smartphone (application à télécharger au préalable) ou de badge. Sans l’un deux, le moteur et donc les roues du vélo se bloquent. Par ailleurs, les modèles de la marques Voltaire émettent une alarme lorsqu’ils sont bougés sans avoir été déverrouillés, ce qui dissuade du vol.

De son côté, eBikeLabs souhaite proposer une solution pour tous les vélos électriques. La start-up grenobloise a élaboré un logiciel pour remplacer les antivols. Grâce aux capteurs embarqués, le vélo reconnaît son utilisateur habituel et bloque le moteur lorsqu’une autre personne tente d’utiliser l’engin. Mais eBikeLabs ne compte pas s’arrêter là ! L’entreprise travaille sur des solutions qui permettraient d’améliorer continuellement la sécurité et les autres fonctionnalités du vélo grâce au numérique.

« L’avenir est au Smart bike, un vélo pour lequel il sera possible de télécharger des composants logiciels pour ajouter des fonctionnalités ou améliorer des performances », explique Maël Bosson, co-fondateur d’eBikeLabs. Une ambition qui va de paire avec le déploiement de la fibre optique et la transition numérique.

 

 

En plein essor, la pratique du vélo est incontestablement liée à un contexte favorable : infrastructures toujours plus nombreuses, pratique sportive, prise de conscience écologique, moyen de transport économique… Seuls quelques inconvénients persistaient, freinant une partie de la population pour qui ce mode de transport serait viable. Mais, avec la croissance des usages numériques, boostés par le déploiement de la fibre optique, ce temps est en train d’être révolu ! Aujourd’hui, les objets connectés accompagnent les cyclistes en les guidant vers le meilleur trajet, en trouvant un parking à vélo sécurisé, en améliorant leur sécurité ou encore en luttant contre le vol. Des éléments essentiels, propices à l’usage régulier du vélo et à son développement au cours des prochaines années futures. Avec la fibre optique, qui sait de quelles améliorations nos bicyclettes pourraient bénéficier ?

Charlotte B.

 

Sources : Les NumériquesVélo-territoireVertoneNotre -environnement.gouv

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