La collecte d’informations spatiales est cruciale pour nous aider à mieux comprendre le monde qui nous entoure. Elle fait partie des tâches que l’Homme doit remplir avant d’envisager la conquête de notre système solaire.
Cela fait donc des années que plusieurs agences spatiales ont envoyé des satellites en orbite basse autour de la Terre ou même des robots sur d’autres planètes dans un seul but : recueillir le plus d’informations possible. Allant d’imagerie à des données scientifiques plus complexes comme la chimie, les satellites rassemblent et transmettent ces informations vers d’autres appareils en orbite et vers la Terre directement.
Au vu des innovations technologiques répétitives ces dernières années, les moyens de communication ont bien évolué et ça l’Agence Spatiale Européenne ainsi que l’Union Européenne l’ont bien compris.
Quel est le rôle de la fibre optique dans la communication spatiale ?
En effet, depuis le lancement du premier appareil spatial les systèmes de communications terrestres ont bien changé. L’apparition de la fibre optique est un facteur important dans ce changement. Grâce à l’utilisation de la lumière, le débit devient Très Haut Débit. Capable de stocker un nombre bien plus important de données et de les transmettre à la vitesse de la lumière, la fibre optique est devenue sur Terre le symbole de la communication. Mais voilà, l’expansion du savoir humain ne se limite pas qu’à la Terre et s’étend aussi à l’espace. Les scientifiques ont donc décidé d’utiliser la fibre optique comme passerelle pour l’humanité en améliorant la communication spatiale.
C’est à travers le programme Copernicus que l’initiateur du projet, Airbus, a décidé de lancer « la fibre optique de l’espace ». Constitué de 4 satellites Sentinel, ce programme devient le pionnier du service SpaceDataHighway. Ce service consiste à établir un réseau utilisant la même technologie que la fibre optique : la lumière, ici représentée par un faisceau laser. Cela permet de transmettre un nombre incalculable d’informations à la vitesse de 1,8 Gbits/s. Vitesse de débit que seule la lumière, comme celle présente dans la fibre, peut atteindre.
Le principe est simple : la lumière conductrice de données est composée d’ondes, certaines sont modulées, d’autres sont porteuses. Ce sont ces ondes qui vont respectivement contenir et transporter les données recueillies. Cette « autoroute de l’espace » aurait pour but d’échanger des informations spatiales variées aux appareils en orbite basse tels que les satellites d’observation ou même l’Agence Spatiale Internationale. L’échange de données va même plus loin puisqu’une mise en relation a été créée entre les satellites Sentinel et des drones ou des avions de surveillance plus bas dans l’atmosphère.
La communication Espace-Terre vise aussi à être améliorée puisque le transfert de données vers les stations ou laboratoires présents au sol pourra stocker jusqu’à 40 téraoctets d’informations par jour.
Grâce à cette communication laser, la couverture fournie par les satellites augmente. L’un des exemples de cette immense couverture est celle du satellite relais EDRS-A qui étend sa fonction de la côte Est du continent américain jusqu’en Inde en passant par l’Europe.
2 ans après la mise en service de la fibre optique de l’espace le volume d’informations recueillies aurait considérablement augmenté, de 50% environ.
L’autre bonne nouvelle concerne les délais de réception d’informations, entre satellites ou vers la Terre, qui ont nettement diminué. En effet, ce qui différentie le service SpaceDataHighway avec les systèmes de communication spatiale classiques c’est la réception d’informations en temps réel.
Peu importe où le satellite est situé par rapport à la surface du globe, il n’a plus besoin de stocker et d’attendre de survoler sa station terrestre pour transférer les données. Une fois les données récupérées et traitées elles sont directement transmises aux différentes stations.
Une grande avancée pour l’observation spatiale grâce à la technologie fibre optique.
Baptiste S.