Vidéoprotection par fibre optique : au service de la sûreté des habitants
Publié le 12 avril 2019

Vidéoprotection par fibre optique : au service de la sûreté des habitants

Alors que le numérique influence déjà notre quotidien, les collectivités, elles, entament leur transformation numérique afin de devenir les « smart territoires » de demain. Bénéficiant des dernières avancées technologiques en matière de réseaux de télécommunications à Très Haut Débit (THD) et de l’arrivée progressive de la fibre optique, les dispositifs de vidéoprotection gagnent les villes moyennes, dont la vitalité profite aussi aux petites communes environnantes. Les projets liés à la sécurité publique sont leurs priorités.

Porté par les collectivités locales dans les années 90, l’essor confirmé de la vidéoprotection de nos jours est entre autres lié à l’apparition des récentes crises sécuritaires (attentats, manifestations violentes) ainsi qu’à la montée des infractions, des incivilités et de la délinquance. De manière général son franc succès dans les territoires périurbains, révèle un engouement bien marqué pour les solutions technologiques visant à résoudre efficacement les problématiques d’ordre sociétal.

Ainsi placée au service de la sureté des habitants, la vidéoprotection gagne les faveurs des collectivités locales, qui bénéficient depuis quelques années de la mise en place progressive de projets d’aménagement numérique, dans le cadre du Plan France Très Haut Débit.

Visant notamment à déployer la fibre optique partout dans l’Hexagone, le plan favorise le développement de projets liés à la sécurité publique, car en effet, le THD d’un réseau fibre optique est la clé d’une sécurité performante.

 

La fibre optique : une « smart » technologie à la mesure des enjeux de sécurité publique

Par définition, un dispositif de vidéoprotection est placé sur la voie publique par les autorités publiques, contrairement aux systèmes de vidéosurveillance (de l’anglais : CCTV, Closed-Circuit Television), qui concernent les lieux non ouverts au public et ne nécessitant pas d’autorisation préfectorale. Les dispositifs dits de vidéoprotection sont soumis aux dispositions du code de la sécurité intérieure.

Généralement raccordés en fibre optique, ces systèmes peuvent couvrir une plus longue distance que les câbles coaxiaux habituels, car l’altération du signal d’origine reste minime et constante jusqu’à une dizaine de kilomètres. Or, qui dit faible altération, dit aussi transmission simultanée d’images de qualité supérieure.

Ils sont également plus sécurisés car les fibres sont insensibles aux perturbations électromagnétiques et n’en génèrent pas non plus. En outre, ces systèmes de vidéoprotection bénéficient d’une durée de vie plus longue et sont également plus fiables.

Aujourd’hui, la mise en place d’un système de vidéoprotection, relié par le biais d’un réseau équipé en fibre optique, s’inscrit dans une démarche « smart ».

En effet, selon une étude réalisée en 2017 par IDC (International Data Corporation), pour le compte du Comité « Ville » de Syntec Numérique, auprès de 102 collectivités locales (communes de plus de 500 habitants, communautés urbaines et communautés d’agglomérations), les collectivités sont en marche vers leur transformation numérique. Sous les feux des projecteurs, 3 domaines en particulier : l’éducation (87% ont initié un projet), la sécurité et notamment la vidéoprotection (74%) et la vie citoyenne (52%).


L’exemple de la ville de Toul en Meurthe-et-Moselle

A l’image de ces collectivités, la ville de Toul s’est elle aussi engagée dans une démarche « smart », au service de ses habitants. La ville a, en effet, récemment modernisé son système de vidéoprotection existant.

D’ores et déjà 19 caméras ont été installées mi-février. Les 15 autres le seront d’ici septembre. De cette façon, la ville étend tout en améliorant son système de vidéoprotection actuel, dont les images ne pouvaient être jusqu’alors visionnées à distance. Raccordées à la fibre optique, les nouvelles caméras filmeront 24h/24 à 360°.

Placé au service de la sécurité et de la sûreté de ses habitants mais également de leur qualité de vie, le nouveau système vise à prévenir et poursuivre les infractions (vols, agressions, violences, etc.) et les actes d’incivilité (dépôts sauvages, etc.), ainsi qu’à faciliter le travail des enquêteurs dans leur travail quotidien. Une petite révolution pour la police municipale, désormais en capacité de réagir plus rapidement et d’accélérer la résolution des enquêtes, depuis le nouveau Centre de Supervision Urbain (CSU) de la ville où deux grands écrans et quatre ordinateurs retransmettent en temps réel les images prises par les caméras (et conservées deux semaines avant d’être écrasées).

De façon générale, ces équipements permettent principalement aux villes d’assurer au mieux :

Pris en charge à 80% par l’Etat, la mise en place de ce dispositif s’inscrit dans le cadre du programme « Au cœur de ville ». Lancé au printemps 2018, ce programme concerne 222 villes moyennes en France.

Nichées entre zones peu denses et grandes agglomérations, les villes moyennes concentrent 23% de la population française et constituent un maillon essentiel de la structuration du territoire français. Ce sont elles qui animent le marché local du travail. Qui plus est elles attirent une population urbaine désireuse de goûter à la « vie idéale » en campagne en alliant tranquillité et sécurité.

Au même titre que le Plan France Très Haut Débit, le programme « Au cœur de ville », s’inscrit dans la continuité de la stratégie nationale visant à maintenir et pérenniser la cohésion des territoires.

Adeline M.

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