La beauty-tech révolutionne l’industrie des cosmétiques
Publié le 23 janvier 2020

La beauty-tech révolutionne l’industrie des cosmétiques

L’ère numérique ne semble épargner aucun domaine ! Le secteur de la beauté connait depuis quelques années une croissance fulgurante, en partie grâce au développement d’un marketing digital. Dans l’optique de créer un lien fort avec celui-ci, les marques tentent désormais de se concentrer sur l’expérience du consommateur.

En plein essor, le marché des cosmétiques s’oriente aujourd’hui vers une offre multicanal, ciblant tout type d’individus. Un fait qui peut s’expliquer par la place toujours plus importante de l’apparence dans notre société. Une récente étude de l’INSEE indique que 32,2% du budget d’un ménage moyen est consacré à l’esthétique (vêtements, bijoux, cosmétiques et biens personnels) tandis qu’en 1960 il n’était que de 8,8%.

Une véritable préoccupation de son image, confirmée par l’influence des réseaux sociaux, notamment Instagram qui compte plus d’un milliard d’utilisateurs mensuels dans le monde. Les individus sont préoccupés par l’esthétique qu’ils renvoient, l’apparence constituant véritablement une part de leur identité.

 

Le secteur de la beauté à la conquête du web

L’irruption du digital dans le secteur de la beauté s’est donc faite naturellement, en parallèle aux autres secteurs d’activités. Le site internet est le premier outil qui marque l’entrée des enseignes de cosmétiques dans l’ère numérique. La première marque à avoir sauté le pas n’est autre que Sephora, qui lança son site web en 1999 et demeura par la suite pionnière dans l’innovation digitale.

La Beauty Tech rassemble ainsi les entreprises du secteur cosmétique converties au numérique. Sans pour autant remplacer leurs boutiques physiques, les marques usent des nouvelles technologies pour compléter leurs services et personnaliser l’offre : se sentant privilégié, le consommateur va établir une certaine proximité avec la marque.

Lancées dans les années 2010, les applications mobiles adoptaient déjà cette stratégie de personnalisation. Utiles pour les consommateurs qui peuvent consulter et acheter les produits depuis leur smartphone, elles sont également une source d’informations précieuses pour les vendeurs. Les applications disposent de toutes les données des clients, essentielles pour leur envoyer des contenus et promotions personnalisées en fonction de leurs besoins et préférences.

D’après le journal Le Monde, plus de 386 milliards d’euros seraient générés chaque année par l’industrie des cosmétiques. Un secteur porteur qui continue de développer cette approche multicanal en diversifiant ses outils.

 

Sephora, précurseur du phygital

Même si l’e-commerce représente un outil de vente considérable, les boutiques physiques demeurent le principal canal d’achat.

Véritables laboratoires d’innovation, les magasins de l’enseigne Sephora se veulent plus adaptés aux nouveaux codes du numériques, en mettant à la disposition des clients plusieurs outils connectés.
Cette pratique intitulée « phygital » rassemble les atouts du physique et du digital pour faciliter le parcours du client et lui proposer une expérience unique, qui lui ressemble.

La boutique des Champs Elysées à Paris est le parfait exemple du numérique « in-store », rassemblant différents outils Beauty Tech. À l’entrée du magasin, le Beauty Wall permet aux consommateurs de faire des recherches sur un produit ou de le localiser en magasin, de manière autonome.

Vous recherchez un parfum qui vous ressemble ?  La marque Dior propose de découvrir de manière ludique ses produits au Fragrance Wall. Un mur présentant chaque parfum de la marque, ainsi qu’un questionnaire accessible sur tablette, qui révèlera quel parfum est fait pour vous.

Pour tester directement les produits, direction le Beauty Hub ! Ce bar occupe l’espace central du magasin, incluant plusieurs produits phares de la boutique, et une gamme correspondant à la thématique du moment.
L’environnement est conçu pour favoriser l’apprentissage grâce à des tutos maquillage accessibles via plusieurs Google Nest Hub : des tablettes intelligentes guidées par commande vocale. L’espace entier du magasin est conçu de manière intuitive pour permettre au client de découvrir, tester, s’inspirer, créer.

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Très gourmande en débit, la technologie déployée par Sephora et d’autres enseignes nécessite une connexion fibrée pour assurer une fluidité de fonctionnement.
Un volume important de données s’échange des outils jusqu’aux serveurs, offrant la possibilité aux marques d’opter pour des dispositifs dotés d’intelligence artificielle.
Avec le Plan France Très Haut Débit*, nous pouvons aisément envisager dès demain l’ouverture de nombreuses boutiques phygitales dans d’autres petites et grandes villes de France.

 

La réalité virtuelle, l’essayer c’est l’adopter

Comment savoir si ce produit est fait pour moi ? Outre la possibilité de le tester, il est difficile de savoir si l’article choisi est réellement adapté à ses besoins.

Dans le but de permettre aux consommateurs de se projeter, de nombreuses marques de cosmétique ont développé des applications de réalité augmentée. Une solution intéressante en terme d’accessibilité (en et hors boutique) et de prix, puisque que ce dispositif serait bien plus rentable qu’une distribution d’échantillons à grande échelle.

L’Oréal est l’une des premières marques à avoir élaboré sa propre technologie de réalité augmentée. Grâce à l’acquisition de la start-up Modiface, l’application se veut extrêmement performante lors de son usage. C’est à partir d’un simple smartphone que les utilisateurs pourront essayer de nombreux produits, dont les colorations de la gamme Garnier et Olia ou les rouges à lèvres Nyx. Le procédé est simple : l’intelligence artificielle recompose le visage de l’individu en 3D et superpose la couleur du produit en simultané. L’outil est programmé pour identifier les mouvements de la tête, afin d’obtenir un rendu sous plusieurs angles.

Une expérience utilisateur immersive qui rencontre beaucoup de succès, puisque les ventes en ligne ont augmenté de près de 49% entre janvier et septembre 2019, période suivant le lancement de l’application. Les ventes globales de L’Oréal ont quant à elles progressé de 8%, soulignant l’importance de tester un produit avant son achat.

 

Marionnaud, Lush, The Body Shop et bien d’autres marques ont pris un virage numérique pour marquer leur présence sur le marché de la beauté. Aujourd’hui, le digital est devenu un outil indispensable aux marques pour toucher leurs cibles et accroître leurs ventes. C’est pourquoi la fibre optique occupe une place centrale dans le déploiement technique des outils mis en place, en assurant une fluidité d’utilisation. Avec les tablettes interactives, les applications de réalité virtuelle, les produits personnalisés, les tutoriels, etc, la Beauty Tech dispose d’une approche multicanal qui offre la possibilité de rendre unique chaque expérience client.

 

* Le Plan France Très Haut Débit lancé par l’État en 2013 vise à couvrir l’intégralité du territoire en Très Haut Débit, d’ici à 2022. Cet objectif s’appuie prioritairement sur le déploiement de réseaux mutualisés de fibres optiques. Le Plan mobilise un investissement de 20 milliards d’euros en dix ans, partagé entre l’État, les collectivités territoriales et les opérateurs privés. (source : gouvernement.fr)

Charlotte B.

 

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